Politique
L'Allemagne plaide pour deux sièges africains permanents à l'ONU
25.11.2025, 10:38
Le chancelier fédéral allemand Friedrich Merz a réaffirmé son soutien, dans le cadre des efforts visant à réformer le Conseil de sécurité de l’ONU, aux revendications portant sur l’attribution de deux sièges africains permanents au sein de l’organe le plus puissant des Nations unies. « L’Europe et l’Afrique détiennent ensemble plus de 40 pour cent des voix aux Nations unies. Ensemble, nous avons un poids considérable. Mais pour cela, l’Afrique doit être mieux représentée à l’international, conformément au poids de ce continent. Nous nous engageons à le faire ensemble », a déclaré Merz.
Le chancelier fédéral s’exprimait en marge du septième sommet UE–Afrique, tenu les 24 et 25 novembre 2025 dans la capitale angolaise, Luanda. « L’Allemagne soutient (…) la demande de deux sièges africains permanents au Conseil de sécurité des Nations unies. Pour être clair : lorsque le Conseil de sécurité délibère et décide sur les crises en Afrique, l’Afrique doit être à la table », a-t-il ajouté.
Appel à un cessez-le-feu au Soudan
Évoquant la guerre en cours au Soudan, Merz a appelé à un cessez-le-feu pour acheminer l’aide aux populations en détresse, rappelant que l’Allemagne fait partie des plus grands donateurs d’aide humanitaire dans ce pays. « Plus de 25 millions de Soudanais, soit plus de la moitié de la population, souffrent actuellement de la faim, et de nombreux enfants sont gravement malnutris », a-t-il déploré.
Situation sécuritaire « alarmante » au Sahel
Le chancelier fédéral a par ailleurs appelé à accorder « une attention commune pour lutter contre les causes des conflits » au Sahel, une région qui « préoccupe vivement » l’Allemagne et l’UE. La situation sécuritaire s’y détériore chaque jour de manière alarmante. La violence extrémiste et terroriste est déstabilisante, surtout pour la jeune génération. De plus, cette région souffre des conséquences du changement climatique. Les sécheresses détruisent les moyens de subsistance. C’est un mélange dangereux. Les populations empruntent alors des routes périlleuses, notamment à travers l’Atlantique et la Méditerranée », a-t-il précisé.
L’UE veut rester le plus grand partenaire commercial et investisseur en Afrique
Par ailleurs, Merz a rappelé que l’UE est « le plus grand partenaire commercial et investisseur en Afrique ». « Nous voulons le rester et ne pas laisser le continent à d’autres. Cela correspond à notre intérêt commun et réciproque », a-t-il affirmé. « L’Afrique est un continent de possibilités. Onze des vingt économies à la croissance la plus rapide au monde se trouvent sur le continent africain. Le potentiel est évident », a-t-il souligné.
« En investissant sur le continent africain, l’UE renforce l’Afrique et, en même temps, diversifie ses chaînes d’approvisionnement. Cela offre également aux entreprises allemandes des opportunités sur un marché en très forte croissance », a-t-il poursuivi.