Sécurité alimentaire

Degas investira cent millions de dollars dans l’agritech au Ghana

25.09.2025, 09:33

Le Japonais Degas combine imagerie en temps réel, analyse prédictive et expertise agronomique pour optimiser semis, irrigation, lutte antiparasitaire et récolte.

L’entreprise japonaise d’agritech Degas investira 100 millions de dollars sur les quatre prochaines années pour contribuer, selon la présidence ghanéenne, à faire du pays le premier centre agricole africain alimenté par l'Intelligence artificielle.

Ce partenariat étendra un modèle déjà financé par Degas, qui bénéficie à plus de 86 000 petits agriculteurs sur près de 50 000 hectares à travers le pays. Il vise à renforcer les chaînes de valeur, la sécurité alimentaire et à créer des opportunités pour les jeunes.

Ce financement appuiera l’élargissement des prêts aux agriculteurs par Degas, la surveillance satellitaire des cultures et les services d’agronomie de précision. Il renforcera également les partenariats pour l’approvisionnement en intrants, la logistique et la commercialisation des produits.

Le projet mise sur l'IA pour relever les défis liés au climat, à la dégradation des sols et à la gestion des ravageurs. Elle optimise aussi la détection des mauvaises herbes et les stratégies d’adaptation climatique, réduisant les coûts tout en accroissant la productivité.

« C’est un vote de confiance dans l’agenda de transformation agricole du Ghana », a déclaré le président ghanéen, John Dramani Mahama. Selon le PDG de Degas, Doga Makiura, il aidera les agriculteurs à augmenter leurs rendements, réduire les risques et accéder à des financements à « des prix justes ».

Il a indiqué, lors de sa rencontre avec le président ghanéen, que les revenus avaient déjà doublé, avec un taux de remboursement de 95 pour cent de la part des agriculteurs. La réunion a eu lieu en marge de la TICAD9, à Yokohama, au Japon.

Le secteur africain de l’agritech a enregistré une croissance fulgurante, les investissements passant de moins de 10 millions de dollars en 2014 à 645 millions en 2022. Cette année-là, le Ghana figurait parmi les cinq principaux pays destinataires de ces financements.