Mobilité intérieure

Les travaux du transport fluvial démarreront courant juin à Lagos

5.06.2025, 11:34

Depuis 1960, la population de Lagos a été multipliée par cent, passant d’environ 200 000 à plus de vingt millions d’habitants, faisant exploser les besoins en mobilité.

L'État de Lagos s'apprête à lancer d’ici fin juin le projet de transport fluvial baptisé Omi Eko visant à réduire les embouteillages chroniques de la capitale fédérale grâce au développement des voies navigables intérieures.

Le projet, d'un montant de 410 millions d'euros, sera financé par l'Union européenne, l'Agence française de développement et la Banque européenne d'investissement. Il est conçu pour intégrer le transport fluvial dans le système de mobilité de l'État de Lagos.

Le projet prévoit le dragage et l’aménagement de 15 lignes de ferry, le déploiement de plus de 78 ferries électriques, ainsi que la construction ou la modernisation de 25 terminaux situés à des points stratégiques du littoral de Lagos, afin d’améliorer la mobilité et de désengorger la circulation.

L’ambassadeur de l’UE au Nigeria, Gautier Mignot, a indiqué, à l’issue d’une rencontre avec le gouverneur de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, que les accords nécessaires au lancement du projet étaient prêts à être signés et qu’un événement inaugural serait organisé d’ici fin juin 2025.

« Omi Eko est l'un des projets phares que mon administration lèguera pour changer le visage du système de transport public à Lagos », a déclaré le gouverneur, ajoutant que ce projet stimulerait le tourisme et rendrait la ville encore plus compétitive pour les investisseurs.

Malgré la mise en service d’une nouvelle ligne ferroviaire en septembre 2023, pouvant transporter 250 000 passagers par jour, Lagos, l’une des villes les plus peuplées au monde, reste sans système de transport intégré et subit une congestion chronique.

Avec une population dépassant vingt millions d'habitants, la ville est confrontée à un défi majeur, à savoir la gestion d'une expansion urbaine incontrôlée. Environ 2 000 Nigérians afflueraient quotidiennement vers cette métropole, dont la population croît à un rythme annuel d'environ 3,5 pour cent.